ARTISTE – DIRECTRICE ARTISTIQUE
Sara Uslu a trente ans. Elle arbore fièrement quelques cheveux blancs qui trahissent sa sagesse – ou son intranquillité.
Née à Lausanne en 1993, elle obtient sa maturité gymnasiale au Collège de Saussure, Genève, puis part se former au Tessin, à l’Accademia Teatro Dimitri dont elle ressort diplômée en 2016. Durant cet épisode de vie tessinois elle apprend aux cotés de Jean-Martin Roy, Andrea Herdeg, Juliana Moraes, Claudio de Maglio et Lilo Baur.
En 2015 elle remporte le prix d’étude du Pour-cent culturel Migros en Théâtre du mouvement.
Dès sa sortie d’école, Sara travaille à écrire des spectacles et à les jouer. Elle commence un partenariat avec la Cie Neurone Moteur, avec qui elle signe une adaptation en rue pour La plage des Six Pompes du spectacle Le temps qu’il nous reste, puis co-écrit Sanguines pour un « Midi, Théâtre! » en 2017. Elle entame également une collaboration avec plusieurs Cies suisse-romandes ; la Frei Körper Kompagnie, la Cie du 17 Juin et la Cie Glitzer Fabrik avec qui elle crée notamment Le Fil (2017), Matrices (2021), et participe au documentaire Mamma (2022) réalisé par Sophie Dascal et sélectionné aux 59es Journées de Soleure. En 2022, elle joue dans le spectacle jeune public Seule dans ma Peau d’Âne mis en scène par Sophie Gardaz et Michel Toman – tournée prévue dès Janvier 2024.
En 2023 elle reprend un rôle pour un autre spectacle jeune public Il va où le blanc de la neige quand elle fond…? mis en scène par Jean-Yves Ruf, et elle collabore avec le théâtre forain des ArTpenteurs pour Fahrenheit 451 mis en scène par Laurent Annonni.
Depuis bientôt dix ans, Sara s’empare des plateaux de théâtre et des espaces non-dédiés; elle y incarne à chaque fois des partitions tant physiques (se rapprochant de la danse ou du Physical Theater) que des partitions plus performatives ou textuelles.
En parallèle de ses interprétations diverses, Sara s’adonne joyeusement à la conception et à l’écriture de spectacles; en 2020, puis en 2022, elle co-signe Pourritures, un spectacle de clown contemporain qu’elle partage avec Sebastien Olivier (jeu) et Alexandra Gentile (mise en scène). Pourritures est à l’affiche cette saison au Théâtre Am Stram Gram, dès Avril 2024. Elle est également membre du Gang de Déesses qui écrit HappyDeuil (2022), et vise une re-création titrée HappyGame pour 2024-2025 – un projet hors du commun pour une meute de clownesses hors norme.
En plus de se jouer des codes de la danse, du théâtre et de l’art du clown, Sara se découvre une fibre solide pour la transmission. Elle cadre des ateliers de théâtre et de mouvement avec différents publics (adultes et adolescent.e.s.x) au sein des ateliers 100% Acrylique – là où elle a elle-même commencé le théâtre une vingtaine d’années plus tôt. Elle porte à la scène plusieurs groupes d’adolescent.e.s.x entre 2018 et 2023. Elle co-dirige (avec H. Salvador et I. Diaz) Ceci n’est pas un atelier clown au Théâtre du Galpon depuis 2022, et intervient au sein de l’Ecole de théâtre Serge Martin pour donner des cours de « Jeu et Mouvement ».
En 2022 Sara qui est la directrice artistique ainsi qu’une co-fondatrice de la Cie J’sais que ma mère elle aimera pas intègre le comité du Théâtre de la Parfumerie, Genève.
Dans son travail Sara aime passer du mouvement au verbe, de la salle à la rue, de la transmission à l’art du clown, pour laisser éclater sa joie du dedans ou dehors. Elle aime s’emparer très librement de toutes les dimensions du jeu, et trouve dans le réel une source inépuisable de réenchantement de l’imaginaire.